CONAKRY, 3 avril 2024 – L’ambassade des États-Unis en Guinée, représentée par sa chargée d’affaires, et le gouvernement guinéen, dirigé par le Premier ministre Bah Oury, ont annoncé vendredi le lancement officiel des subventions du Fonds mondial 2024-2026 pour lutter contre la tuberculose, le paludisme et le VIH/Sida en Guinée. La cérémonie marquant le début de ce septième cycle de financement a mis en lumière une subvention substantielle de 167 millions de dollars destinée à la lutte contre ces maladies mortelles au cours des trois prochaines années.
Le Premier ministre Bah Oury, qui a présidé l’événement, a souligné l’importance de cette subvention pour renforcer la lutte de la Guinée contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. « La santé est une question primordiale, » a-t-il déclaré, ajoutant que le Fonds mondial a soutenu la Guinée depuis près de 20 ans, avec près de 500 millions de dollars alloués jusqu’à présent pour combattre ces fléaux. « Toutefois, il reste encore beaucoup à faire, et cela nécessite un renforcement significatif du système de santé pour une plus grande efficacité des administrations, » a-t-il ajouté.
Anne Dudte, chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Conakry, a félicité la Guinée pour cette subvention, tout en soulignant l’engagement de co-financement du gouvernement guinéen, s’élevant à 40 millions de dollars. « Cette subvention permettra de sauver de nombreuses vies en Guinée, » a-t-elle déclaré.
Le Premier ministre a remercié les partenaires internationaux pour leur soutien continu et a exhorté le ministère de la Santé à mettre en œuvre des mesures de gestion efficaces et transparentes. « Les fonds existent, la volonté d’améliorer la santé des Guinéens aussi, » a-t-il dit. « Cependant, nous devons faire des efforts importants pour garantir une gestion efficace des ressources. » Il a également insisté sur le rôle des partenaires internationaux, notant que si « quelqu’un vous lave le dos, lavez-vous le ventre, » une allusion à la nécessité d’une responsabilité partagée.
Le ministre de la Santé, Oumar Djouhé Bah, s’est engagé à utiliser ces subventions de manière transparente et efficace. Il a souligné que la mise en œuvre des subventions impliquait la coopération de tous les acteurs, y compris les partenaires, les membres de la société civile et le gouvernement. « Cette subvention, avec le soutien du gouvernement et des autres partenaires, va permettre de réduire significativement le taux de mortalité lié au VIH/Sida, à la tuberculose et au paludisme, » a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial a reçu près de 25 milliards de dollars des États-Unis, ce qui en fait le plus grand donateur de cette initiative multilatérale. Avec ce nouveau cycle de subventions, la Guinée entend intensifier ses efforts pour combattre ces maladies et renforcer son système de santé.
Algassimou L Diallo