Depuis des semaines, la rumeur dit qu’une nouvelle offensive russe majeure est en préparation. Les Ukrainiens tentent de se préparer à l’horreur qui les attend, mais la crainte d’être complètement envahis par les forces de Poutine est réelle. C’est ce que reconnaît également le général Vadym Skibitsky, chef adjoint du service de renseignement militaire ukrainien HUR.
Ces dernières semaines, les Ukrainiens ont tenté de se contenter du peu d’armes et de munitions encore disponibles. Même s’ils sont désormais réapprovisionnés par leurs alliés occidentaux, il devient extrêmement difficile de repousser les Russes.
Selon les experts, la Russie souhaite avancer de manière stratégique et s’emparer de la ville de Khasiv Yar, le dernier bastion de l’armée ukrainienne dans l’oblast de Donetsk. « Ce n’est qu’une question de temps avant que Khasiv Yar ne subisse le même sort qu’Avdiivka : bombardée jusqu’à l’oubli par les Russes », a déclaré le général ukrainien dans une interview à The Economist.
D’éventuelles négociations avec la Russie semblent donc inévitables à long terme, estime le général. « Je ne vois pas comment nous pouvons gagner la guerre seuls sur le champ de bataille. »
Il ne voit donc pas d’autres options que d’entamer des discussions avec l’occupant russe. « Même si nous pouvions repousser les troupes russes vers la frontière – ce qui semble de plus en plus improbable – cela ne mettrait pas fin à la guerre. De telles guerres ne peuvent se terminer que par un traité. Les deux parties se disputent désormais la position la plus favorable au début d’éventuelles négociations.» Selon Skibitsky, ces négociations ne pourront commencer « qu’au plus tôt au cours du second semestre 2025 ».
(AsD avec SR pour Tagtik/Source : The Economist – Reuters – AFP – Nieuwsblad/Photo d’illustration : Eduard Delputte pour Unsplash)