Depuis quelques mois, les chantiers d’aménagement de la voirie urbaine se sont multipliés dans la capitale Conakry, provoquant des embouteillages et de nombreux désagréments dénoncés par certaines populations.
Autoroute Fidel Castro, Kissosso, Matoto, route de Prince, carrefour de Bambeto, rares sont les tronçons de route qui sont épargnés par les engins de travaux publics et les employés des entreprises mobilisées pour l’aménagement ou la réfection des routes.
« Même se rendre à Hamdallaye, il faut contourner Koloma pour prendre la corniche près de la mosquée Turque pour se retrouver à kipé avant de remonter à Bambeto où il y a une ruelle qui mène vers magasin jusqu’à kaloum », affirme un citoyen à lindependant.org.
Dans la matinée du mercredi 30 novembre 2022, la transversale menant à Sonfonia était toujours barrée, contraignant les véhicules et autres engins roulants à faire un long détours, empruntant des chemins tortueux pour retrouver un bitume normal plus loin.
Au carrefour de Foulah Madina, la scène est la même : route en réfection, seuls les tricycles communément appelés « bonbonas » tentent de se frayer un chemin dans une cohue indescriptible.
« C’est seulement entre Foula Madina et Lambagni que la route est praticable, sans discontinuer. Partout c’est le même spectacle. Nous sommes fatigués parce qu’en plus, les travaux sont très lents », affirme Moussa Conté un conducteur de tricycle.
Au centre administratif de Kaloum, des grappes d’ouvriers s’activaient également sur les travaux routiers.
« Le sort des Guinéens est entre les mains de Dieu. Si j’avais les moyens, j’allais retourner tranquillement dans mon village à Macenta, loin de cette pagaille », philosophe Saran Camara, interrogée par lindependant.org.
L’ex ministre des infrastructures, Yaya Sow, limogé récemment pour une sombre histoire de corruption (qu’il a rejeté en bloc), avait annoncé qu’un montant d’environ 200 millions de dollars USD était mobilisé pour la réfection complète des routes de la capitale guinéenne.
Aissatou Walid bah