Le procès des tragiques événements du 28 septembre 2009 entre désormais dans une phase décisive. Les avocats de la partie civile, représentants des victimes, ont commencé à présenter leurs plaidoiries et réquisitions, suscitant une vive émotion au sein de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre (AVIPA). Cette dernière exprime sa satisfaction quant à la prestation de ses avocats, mais insiste sur l’impératif de rendre justice et d’accorder des réparations substantielles aux victimes.
La scène judiciaire est aujourd’hui le théâtre d’un moment historique. Les avocats de la partie civile se relayent pour appeler les magistrats à infliger des peines exemplaires aux accusés, soulignant la gravité des crimes commis. Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA, n’a pas caché son soulagement : « Nous sommes satisfaits des plaidoiries, surtout du travail accompli par nos avocats. C’est ce que nous attendions. » Mais au-delà de cette satisfaction, elle a réitéré l’importance vitale de ce procès pour les victimes.
« Nous demandons la reconnaissance des victimes, des réparations adéquates et une reconnaissance nationale. C’est la première fois que notre pays ouvre un débat de cette ampleur. Il est crucial que la Guinée entière reconnaisse les souffrances des victimes du 28 septembre, ainsi que leur endurance pendant quatorze ans », a-t-elle martelé avec une conviction palpable.
L’AVIPA, par la voix de sa présidente, continue de se battre pour une justice équitable et des mesures réparatrices. Cette association espère que ce procès symbolisera un tournant historique pour la reconnaissance et le soutien aux victimes dans tout le pays. Il est temps que la Guinée reconnaisse la douleur de ces citoyens et leur courage face à l’horreur. Plus qu’un procès, c’est un appel à l’humanité et à la dignité qui est lancé, et il est essentiel que cette voix soit entendue et respectée.
Amadou Diallo