En déplacement à Kigali pour l’Africa CEO Forum, le Premier ministre Bah Oury a accordé un entretien à la chaîne TV5 Monde ce samedi. Interrogé sur la faisabilité des réformes prévues d’ici la fin de la transition, dans sept mois, Bah Oury a répondu sans détour.
Le Premier ministre a rappelé l’existence d’un accord entre la Guinée et la CEDEAO concernant un calendrier pour la réalisation des dix points clés du chronogramme. « Il y a eu un retard. Nous assumons ce retard. Nous nous activons, comme l’a déclaré le président Doumbouya le 31 décembre dernier, pour que le référendum constitutionnel puisse se tenir à la fin de l’année 2024 », a-t-il expliqué.
Bah Oury a souligné l’importance de ne pas compromettre les intérêts et la stabilité du pays, soulignant que les autorités feront tout pour un retour à l’ordre constitutionnel. « Nous mettrons tout en œuvre pour que la Guinée puisse faire un bond en avant spectaculaire grâce aux travaux qui permettront d’avoir une économie forte, résiliente et qui deviendra un pôle de développement en Afrique de l’Ouest », a-t-il affirmé.
Quant au respect du calendrier initial de la transition, Bah Oury a été clair : « Le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel, tel qu’il a été défini, ne sera pas respecté. Initialement, la fin de la transition était prévue pour la fin de cette année. Mais à la fin de cette année, ce qui pourrait être organisé, ce serait le référendum constitutionnel. »
Interrogé sur la date des prochaines élections, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de disposer d’un fichier électoral consolidé avant toute chose. « À partir du moment où nous aurons le fichier électoral consolidé et l’organisation du référendum, tout le reste sera une question de calendrier à déterminer en concertation et dans le respect des termes réglementaires », a-t-il précisé.
Malgré les efforts de la journaliste Mariam Koné pour obtenir une date précise pour les élections, Bah Oury a maintenu sa position, évitant toute annonce prématurée. « Le plus important, c’est le fichier électoral. Ensuite, le premier test sera le référendum constitutionnel. Après cela, tout le reste deviendra très facile », a-t-il conclu, mettant ainsi fin aux spéculations.
Alpha Amadou Diallo