Conakry, 22 mai 202 – Le procès historique des violences du 28 septembre 2009 a atteint une nouvelle phase mercredi, avec le procureur Algassimou Diallo réclamant des peines sévères contre les principaux accusés. Le tribunal de première instance de Dixinn, temporairement délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, a entendu les réquisitions du parquet.
Le capitaine Moussa Dadis Camara et le colonel Tiegboro Camara, accompagnés de Blaise Goumou, Marcel Guilavogui, Abdoulaye Chérif Diaby, le colonel Claude Pivi et Alpha Amadou Baldé, risquent la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans. Le procureur Diallo a ainsi demandé que ces hommes soient reconnus coupables de crimes contre l’humanité.
Ibrahima Camara, alias Kalonzo, Aboubacar Sidiki Diakité, connu sous le nom de Toumba, et Paul Mansa Guilavogui pourraient quant à eux être condamnés à 15 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires. Les réquisitions ne s’arrêtent pas là : Mamadou Aliou Keita et Cécé Raphaël Haba font face à des accusations de viol et de torture, et le procureur réclame contre eux 14 ans de réclusion criminelle.
Le procureur Diallo a également adressé une demande particulière au tribunal : délivrer des mandats d’arrêt contre le colonel Claude Pivi et Alpha Amadou Baldé, actuellement introuvables.
Cette audience marque une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes des événements tragiques de 2009, alors que les yeux de toute la nation sont tournés vers les décisions de la cour.
Saliou Keita