C’est avec une fierté renouvelée et un enthousiasme palpable que les Ballets Africains de Guinée font leur grand retour sur la scène internationale, soutenus par un partenariat de gestion prometteur. La Fondation Aicha, fondée par des Guinéens expatriés aux États-Unis, s’engage à soutenir cette institution culturelle emblématique pour la prochaine décennie. Ce soutien a été concrétisé par la signature d’une convention de management avec le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, ce 23 mai.
Lors de cette cérémonie, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat a souligné l’importance capitale de cet accord. « Ce n’est pas juste un acte symbolique. C’est un geste significatif pour l’avenir de la culture guinéenne, » a-t-il déclaré avec conviction. En effet, cette convention marque le début d’une nouvelle ère pour les Ballets Africains, une troupe au passé glorieux qui a jadis enchanté les scènes du monde entier.
Le partenariat avec la Fondation Aicha, dirigée par Mamoudou Condé, expert basé aux États-Unis avec une solide expérience en gestion de festivals et relance de troupes artistiques, promet des retombées positives majeures. « Mamoudou Condé connaît bien les Ballets Africains de Guinée et apporte une précieuse expertise, » a précisé Moussa Moïse Sylla. Ce savoir-faire sera crucial pour insuffler une nouvelle dynamique à cette troupe légendaire.
Ce partenariat ne se contente pas de redonner vie aux Ballets Africains ; il représente un renforcement de notre identité culturelle. « La culture, en tant que langage universel, peut unir tous les Guinéens autour d’un objectif commun, » a expliqué le ministre. L’objectif est clair : raviver la gloire d’antan et redonner à la culture guinéenne la place qu’elle mérite sur la scène internationale. Les Ballets Africains, autrefois ambassadeurs de la culture guinéenne à travers le monde, ont apporté respect et renommée à notre nation. Ce nouveau départ vise à renouer avec cet héritage prestigieux.
Le ministre a également mis en lumière l’impact potentiel sur le tourisme culturel. « Une culture bien développée et structurée attire des touristes curieux de découvrir nos traditions et nos talents, comme le doundoumba ou les œuvres de Sory Kandia. Cela boostera le tourisme et les artistes en bénéficieront directement. Ils pourront vivre de leur art de manière décente. » En redynamisant les Ballets Africains, c’est tout un pan de l’économie culturelle qui pourrait en bénéficier, offrant des opportunités économiques et un rayonnement international à nos artistes.
L’initiative ne s’arrête pas aux Ballets Africains. Le ministre a annoncé un soutien étendu à d’autres troupes culturelles légendaires telles que le Bembeya Jazz. Ce groupe mythique participera prochainement à un festival en Gambie, une occasion où le Président de la République, Mamadi Doumbouya, sera honoré pour ses efforts en faveur du panafricanisme et des réformes audacieuses.
Mama Nana Cissé, doyenne des Ballets Africains de Guinée, a exprimé sa joie suite à la signature de la convention. « Je connais cette fondation intimement, ayant voyagé avec elle à travers le monde. Cette signature est une immense joie pour moi, et je remercie le ministère et le gouvernement. La culture permet d’oublier les difficultés et de célébrer notre humanité commune. »
Ce retour des Ballets Africains sur la scène internationale est plus qu’une simple renaissance ; c’est un symbole d’espoir et de fierté nationale. Un signe que la culture guinéenne, riche et vibrante, est prête à retrouver la place qui lui revient dans le concert des nations.
Saliou Keita