Le 2 mai dernier, le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron expliquait dans une interview accordée au média Reuters que l’Ukraine avait le droit de frapper le territoire russe avec des armes délivrées par le Royaume-Uni.
« L’Ukraine y a droit. De la même façon que la Russie frappe l’Ukraine, il est tout à fait compréhensible que l’Ukraine ressente le besoin de se défendre », avait-il alors déclaré. Des déclarations que Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, avaient vivement critiquées, soulignant qu’elles représentaient un risque fort d’escalade.
Le chercheur à l’Institut Jacques-Delors (en France), Cyrille Bret, rappelle que jusqu’à présent, “l’utilisation d’armes d’origine occidentale contre des cibles en territoire russe était considérée comme sortant du cadre de la légitime défense de l’Ukraine”, précisant que “rien, en droit international, n’interdit de frapper des cibles militaires sur le territoire de l’envahisseur qui vous place en état de légitime défense”.
Aujourd’hui, les alliés de l’Ukraine n’hésitent plus à brandir ce principe. Et bien que le président américain Joe Biden ait toujours émis une grande réserve quant à l’idée de permettre à l’Ukraine de faire usage d’armes américaines pour attaquer la Russie, des discussions sont en cours au sein de l’administration du pays visant à assouplir l’interdiction. “L’idée serait de permettre aux Ukrainiens de frapper les sites de lancement de missiles et d’artillerie situés juste au-delà de la frontière russe.” indique le média 20 Minutes.
Source: Foot.fr