Le procès des tragiques événements du 28 septembre 2009, qui se tient au tribunal criminel de Dixinn transféré temporairement à la Cour d’appel de Conakry, approche de son dénouement. Ce lundi 27 mai 2024, la défense a entamé ses plaidoiries après les interventions des parties civiles et du parquet.
Me. Salifou Béavogui, avocat de la défense, a pris la parole pour plaider en faveur de son client, le Colonel Ibrahima Kalonzo Camara, accusé d’assassinat, de meurtre, de coups et blessures volontaires, et de complicité de viol. D’emblée, Me. Béavogui a affirmé avec force que son client est innocent de tous les chefs d’accusation. Il a déclaré que les charges contre le Colonel Camara sont infondées et qu’elles résultent d’une machination destinée à le maintenir indûment en détention.
Selon Me. Béavogui, des preuves irréfutables démontrent que le Colonel Kalonzo était en détention du 3 août au 6 novembre 2009, période durant laquelle il n’a pu participer aux événements du 28 septembre. « Ces accusations ont été fabriquées de toutes pièces pour le maintenir en prison. En réalité, Ibrahima Kalonzo Camara n’a commis aucune infraction. » L’avocat a souligné que même Sory Condé, témoin à charge, s’est rétracté sans pression ni intimidation, admettant son erreur initiale.
Avec une assurance déconcertante, Me. Béavogui a conclu : « Pour moi, le Colonel Kalonzo sera purement et simplement acquitté. Il ne peut pas être condamné. Le tribunal ne peut le condamner, c’est impossible, je vous l’affirme avec certitude, si le droit est appliqué. »
Cette déclaration vigoureuse met en lumière les faiblesses des accusations portées contre le Colonel Kalonzo. Alors que le tribunal s’apprête à rendre son verdict, la défense semble confiante dans l’issue favorable de ce procès complexe et médiatisé. La justice, basée sur des preuves et non sur des supputations, devra trancher. Mais à en croire Me. Salifou Béavogui, l’acquittement de son client ne serait qu’une question de temps.
Alpha Amadou Diallo