Dans une atmosphère chargée de préoccupations, Diabaty Doré, Président du RPR et membre de l’ANAD, a pris la parole ce matin lors d’une conférence de presse empreinte de gravité. La Guinée, affirme-t-il, se trouve à un carrefour critique de son histoire, une crise profonde exacerbée par l’incompétence et l’ambition démesurée de la junte au pouvoir, prête à tout pour maintenir son emprise.
Au cœur de ses propos résonnent les engagements initiaux du CNRD, énoncés lors de son accession au pouvoir le 5 septembre 2021 : protéger les droits et libertés fondamentaux, éviter tout nouveau bain de sang, combattre la personnalisation du pouvoir, et placer la justice au centre de la transition. Des promesses qui, selon Doré, se sont rapidement évanouies dans l’air, laissant place à une profonde désillusion chez les Guinéens.
« Ceux qui se présentaient comme des sauveurs se révèlent être pires que leurs prédécesseurs », a-t-il souligné. Les chiffres sont accablants : des citoyens injustement emprisonnés, des exils forcés devant l’oppression, et des vies fauchées sans scrupules depuis septembre 2021.
Dans un réquisitoire sans équivoque, Doré a pointé du doigt le régime en place pour ses pratiques liberticides et criminelles, tout en dénonçant le silence complice de la CEDEAO et la complicité supposée de la France. « Le soutien tacite à cette nouvelle dictature est inacceptable », a-t-il martelé, pointant du doigt les intérêts politiques internationaux qui priment sur les droits humains et la démocratie.
La société civile étouffée, les partis politiques menacés, les défenseurs des droits de l’homme traqués, et les médias muselés, voilà le triste état des lieux d’une transition bafouée que la France, selon Doré, continue d’endosser malgré les violations flagrantes des droits humains.
Pour Doré, il est impératif de reconnaître que le retour à l’ordre constitutionnel n’est plus une priorité pour le régime en place, qui cherche à prolonger son règne autoritaire. Cependant, la vigilance du peuple guinéen demeure. « Aucune confiscation du pouvoir ne sera tolérée en Guinée. Seul le peuple doit décider de son destin », a-t-il affirmé avec fermeté.
En guise de conclusion, Doré a lancé un appel vibrant aux leaders religieux pour qu’ils se dressent et proclament la vérité avant qu’il ne soit trop tard. « Nous sommes déjà plongés dans la tourmente, et l’heure est venue d’agir », a-t-il exhorté.
Dans ce cri d’alarme retentissant, Diabaty Doré n’appelle pas seulement à la dénonciation des injustices, mais à l’action immédiate pour préserver les fondements démocratiques et les droits humains en Guinée, avant qu’il ne soit trop tard.
Alpha Amadou Diallo