L’annonce récente du Premier ministre sur le glissement du calendrier électoral a provoqué un véritable séisme au sein de la sphère politique et de la société civile. Parmi les voix les plus retentissantes, celle du Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC-Boc, résonne avec une clarté sans équivoque. Fermement opposé à tout report, Diallo réaffirme son engagement indéfectible pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Dans ce contexte, l’Union sacrée ne reste pas inactive. L’alliance intensifie ses consultations, cherchant à unir toutes les forces sociopolitiques et syndicales de Guinée. La pression est forte pour que les autorités respectent l’accord dynamique signé avec la CEDEAO, qui fixe la fin de la transition à 2024. Cependant, le Premier ministre a déjà signalé que ce délai ne serait pas respecté, semant ainsi le doute et la confusion.
Ibrahima Sory Diallo, loin de se laisser intimider, désavoue catégoriquement le chef du gouvernement. « Nous ne sommes pas en faveur du glissement; cela n’engage que le Premier ministre. D’ailleurs, il n’est plus notre interlocuteur. Nous l’avons clairement dit. L’Union sacrée évolue pour respecter le chronogramme de la transition sur une durée de 24 mois, qui s’achève précisément le 31 décembre 2024. Si le Premier ministre affirme qu’il n’y aura pas d’élection, cela n’engage que lui. Nous n’avons pas à lui répondre, car il n’est pas notre interlocuteur, » a-t-il déclaré avec force.
Fidèle à sa mission, l’Union sacrée a déjà mis en place ses commissions et prévoit de dévoiler prochainement des actions concrètes pour garantir le respect du calendrier électoral. Face à cette mobilisation, le Premier ministre se retrouve isolé, pris dans la tourmente d’une opposition déterminée à défendre les échéances démocratiques.
L’avenir immédiat de la Guinée se joue peut-être dans ces échanges tendus. Le respect ou non du calendrier électoral sera un test décisif pour la crédibilité des autorités en place et la stabilité politique du pays. Une chose est certaine, la société civile et les forces politiques guinéennes sont prêtes à mener la bataille pour leurs droits démocratiques.
Algassimou L Diallo