Ce jeudi, un dispositif de sécurité renforcé a été déployé au Point 8 Novembre, bloquant l’accès aux motards vers Kaloum, le cœur administratif et économique de Conakry. Cette décision des autorités locales, interdisant l’accès aux motards dans la commune, a déclenché une vive polémique parmi les utilisateurs de ce mode de transport.
Selon une source policière, cette interdiction résulte d’une tentative des motards d’organiser une réunion à Kaloum sans en informer les autorités locales. « Les mototaxis sont interdits au centre-ville de Kaloum depuis un certain temps. Mais aujourd’hui, les motards ont voulu se réunir à la Bourse du travail pour dénoncer les rackets policiers, sans en aviser les autorités locales. En réponse, ces dernières ont décidé de bloquer cette rencontre, ne respectant pas les formalités requises », a confié cette source à nos confrères de Guinee360.
L’application immédiate de cette interdiction a grandement perturbé les déplacements des résidents de Kaloum et des travailleurs qui dépendent quotidiennement des mototaxis pour leurs trajets.
Cette mesure aggrave les difficultés de transport dans la haute banlieue, en l’absence d’un service de transport public efficace. Les chauffeurs de taxis traditionnels pourraient tirer profit de la situation. À Conakry, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres : ces chauffeurs ne manqueront probablement pas d’augmenter leurs tarifs, profitant de la demande accrue en cette soirée tumultueuse. Malheureusement, les passagers sans moyens financiers suffisants se retrouvent encore plus pénalisés.
Fatimatou Diallo