Le mardi 20 mars 1984, Sékou Touré rentre d’Alger et de Fès, où il a vainement tenté de rapprocher les points de vue de l’Algérie et du Maroc sur le Sahara occidental. Sa déception est perceptible, mais il espère toujours sauver “son” Sommet de l’OUA en se rendant dans d’autres capitales africaines. Cependant, dès son retour, des signes de malaise se manifestent.
Dans la soirée du jeudi 22 mars, Sékou Touré est pris de malaises et de vomissements après un dîner léger. Alerté par sa femme, le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Touré, lui administre des calmants. Des médecins chinois lui prescrivent du repos, mais ils ne diagnostiquent pas l’accident cardio-vasculaire dont il est en fait victime.
Des témoins, tels que le Docteur Nagib Roger Accar, avaient depuis longtemps alerté sur les problèmes cardiaques de Sékou Touré. Des spécialistes français auraient même affirmé que s’il avait été opéré plus tôt, il aurait eu de meilleures chances de survie.
Le dimanche 25 mars, Sékou Touré est évacué vers les États-Unis pour une intervention chirurgicale. Cependant, malgré les efforts des médecins, il décède au cours de l’opération le lundi 26 mars à 15 heures 23 minutes.
Le lendemain, le Bureau Politique National annonce officiellement la mort de Sékou Touré, déclenchant un deuil national de quarante jours. Pendant ce temps, en coulisse, les préparatifs pour la transition du pouvoir sont en cours.
Le 3 avril 1984, dans la nuit, un coup d’État militaire dirigé par le colonel Lansana Conté renverse le gouvernement. Un nouveau Comité Militaire de Redressement National (CMRN) est formé, mettant ainsi fin à l’ère de Sékou Touré.
Les événements postérieurs au coup d’État, marqués par des arrestations, des libérations et des exécutions, témoignent des bouleversements politiques et des luttes de pouvoir qui secouent la Guinée à cette époque.
Les détails en PDF, ici /TOUT SUR LA MORT DU PRÉSIDENT SEKOU TOURÉ ET LE COUP
Khalil Djafounouka KABA