Ce mercredi 12 juin, Maître Jean-Baptiste Jocamey Haba s’est exprimé lors des plaidoiries en faveur de Dadis Camara, affirmant que son client, incapable de nuire même à une mouche, n’a pas sa place en prison. La défense de Dadis Camara avait débuté ses arguments le lundi 10 juin avec les interventions des avocats Almamy Samory Traoré, Antoinette Ouédraogo et Pépé Antoine Lamah.
Maître Haba a rappelé que Dadis Camara était rentré volontairement au pays pour se constituer prisonnier à la veille du procès du 28 septembre. « Monsieur le président, je me tiens devant vous pour défendre l’honneur d’un inculpé pour des raisons autres que judiciaires », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « le président Dadis a été inculpé sans aucun indice grave et concordant justifiant son inculpation. »
L’avocat a soutenu que son client, qui aurait dû rester un témoin, a été inculpé pour des raisons politiques. Selon lui, la première raison était l’acceptation par Dadis Camara de la présidence du parti politique FPDD. En 2015, lors de l’affaire électorale pour le second mandat du professeur Alpha Condé, il avait également accueilli le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, une autre raison de son inculpation selon Haba.
« On connaît son poids politique, il fallait donc l’empêcher d’être candidat pour cela », a-t-il ajouté avec conviction. « Le président Dadis n’a pas été inculpé pour avoir commis ou tenté de commettre une infraction. Tout le monde le sait. Il a été inculpé pour des raisons politiques. Le président Alpha Condé ne voulait pas de lui comme adversaire électoral, une situation qui persiste aujourd’hui. Il ne voulait pas qu’il revienne en Guinée. Dadis Camara reste populaire, qu’on le veuille ou non. Une bonne partie des Guinéens se reconnaissent en lui », a-t-il conclu.
Alpha Amadou Diallo