Dans une déclaration conjointe fracassante, les Directeurs généraux des prestigieux Groupes Hadafo Média, Djoma Média et Groupe Fréquence Médias ont vivement réagi aux accusations diffamatoires proférées à leur encontre par deux hauts commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Lors d’une conférence de presse à Kankan le mercredi 12 juin 2024, la commissaire Djènè Diaby, appuyée par son collègue Ibrahima Tawel Camara, a déclaré que les directeurs des trois médias fermés récemment auraient reçu d’importantes sommes d’argent du Président de la Transition pour influencer leurs lignes éditoriales en faveur du CNRD.
Les Directeurs des médias concernés n’ont pas tardé à réagir, qualifiant ces allégations de campagne calomnieuse visant à salir leur réputation et à détourner l’attention de l’opinion publique. Ils soulignent que leurs actions sont en stricte conformité avec la loi sur la liberté de la presse et les régulations de la HAC, tel que spécifié dans leur courrier du 4 juin 2024 à l’organe de régulation.
« Plutôt que de répondre à nos préoccupations légitimes, la HAC a choisi le silence », déplore le consortium des Directeurs généraux, mettant en lumière l’inaction de l’organe de régulation face aux violations flagrantes des droits de la presse.
La situation a pris une tournure encore plus grave lorsque le commissaire Tawel a fait des déclarations incendiaires, décrivant les autorités guinéennes comme opérant en dehors de la loi et menaçant ceux qui s’y opposent. Des propos jugés irresponsables et dangereux par les Directeurs des médias, qui craignent pour leur sécurité ainsi que celle de leurs collaborateurs.
Face à ces attaques injustifiées, les Directeurs des Groupes Hadafo Média, Djoma Média et Groupe Fréquence Médias ont pris plusieurs mesures fermes. Ils ont condamné vigoureusement les déclarations des commissaires de la HAC, dénoncé l’inaction complice de l’organe de régulation, et lancé un appel pressant aux associations de presse pour défendre les droits fondamentaux des médias en Guinée.
En outre, ils exigent publiquement que les preuves soutenant les accusations des commissaires soient rendues publiques, et réclament la publication de la liste des personnes prétendument impliquées dans les transactions financières alléguées.
Enfin, devant la gravité des accusations portées à leur encontre, les Directeurs ont annoncé leur intention de poursuivre les commissaires en justice pour diffamation et menaces, et ont alerté la communauté nationale et internationale sur les dangers que ces allégations infondées représentent pour la liberté de la presse en Guinée.
Cette affaire promet d’intensifier les tensions entre les médias indépendants et les organes de régulation en Guinée, mettant en lumière les enjeux cruciaux liés à la liberté d’expression et à la sécurité des journalistes dans le pays.
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Alpha Amadou Diallo