La troisième journée du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) en Guinée, ce mardi 18 juin 2024, a été marquée par une série d’incidents regrettables, révélant des failles importantes dans l’organisation des examens. Si la plupart des épreuves se sont déroulées sans accroc, des défaillances significatives ont néanmoins été signalées dans plusieurs communes et préfectures du pays.
Le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, tout en félicitant les acteurs pour la sérénité générale, n’a pas manqué de pointer du doigt les dysfonctionnements observés.
Conakry : Matoto et Dixinn sous les feux des projecteurs
À Matoto, quatre surveillants ont été renvoyés pour port illégal de téléphones portables, tandis qu’une agente de santé a été écartée pour avoir omis d’assister une candidate en détresse. Des mesures qui montrent bien que le laxisme ne sera pas toléré.
À Dixinn, les choses ne se sont pas mieux déroulées. Un délégué et un chef de centre ont été destitués pour avoir refusé de remplacer trois surveillants absents, soulignant ainsi un manque flagrant de sens des responsabilités. Un surveillant a été surpris en train de se faire remplacer par une personne non autorisée. De plus, au centre EP Les Dabadins, deux candidats et quatre surveillants ont été éliminés pour possession frauduleuse du sujet d’Éducation Civique et Morale (ECM).
Gueckedou et Lola : Laxismes et Fraudes
À Gueckedou, au centre collège Koundou, un candidat a été pris avec des documents frauduleux, ce qui a conduit au remplacement des deux surveillants de la salle. À Lola, trois surveillants du Collège Central ont été renvoyés pour leur laxisme.
Le ministère a réaffirmé son engagement ferme dans la lutte contre la fraude et a insisté sur l’importance de la vigilance et de l’intégrité de tous les acteurs impliqués. Des mesures légales sont en cours contre les groupes WhatsApp et leurs complices qui ont tenté de contourner les règles.
Le ministre Jean Paul CEDY a rappelé avec force que « le sens de responsabilité du surveillant assure la juste évaluation des compétences ». Une déclaration qui résonne comme un appel à une vigilance accrue et à une intégrité sans faille pour garantir l’équité des examens.
En somme, cette troisième journée du BEPC met en lumière des défis persistants dans le système éducatif guinéen, tout en soulignant la détermination des autorités à instaurer des pratiques d’examen irréprochables. Le chemin vers une éducation intègre et équitable est semé d’embûches, mais la volonté affichée de combattre la fraude reste un signe d’espoir pour l’avenir.
Alpha Amadou Diallo