L’indignation se propage à travers la Guinée et au-delà, suite à l’enlèvement choquant de Foniké Menguè et Billo Bah dans la nuit du 9 au 10 juillet. Ce geste odieux, perpétré par « les forces du « CNRD » sous la direction du président Mamadi Doumbouya, a suscité une vague de condamnations nationales et internationales.
Les Forces vives de Guinée, regroupant des partis politiques et des représentants de la société civile, ont réagi avec fermeté en appelant à une mobilisation sans précédent. Le barreau de Guinée a déclenché une grève prolongée en signe de protestation contre la détention secrète de ces deux activistes courageux.
L’objectif de cette mobilisation dépasse la simple demande de libération de Foniké Menguè et Billo Bah. Il s’agit également de réaffirmer les valeurs fondamentales de liberté et de justice, ainsi que de restaurer l’ordre constitutionnel bafoué depuis trop longtemps.
Souleymane Souza Konaté, président de la commission Communication de la coalition politique Anad et membre éminent des Forces vives de Guinée, a dénoncé avec véhémence ces enlèvements révélateurs des dérives autoritaires du CNRD. « Nous assistons à une répression systématique où les citoyens sont arrêtés, kidnappés, et soumis à des traitements inhumains dans des lieux comme Kassa, devenu tristement célèbre comme centre de détention sous ce régime », a-t-il déclaré.
En réponse à cette crise, des manifestations sont prévues à Paris le samedi 20 juillet 2024, suivies d’autres actions en Belgique au début du mois d’août. Ces rassemblements visent à sensibiliser et à mobiliser la communauté internationale contre les violations des droits humains en Guinée et à exiger des mesures concrètes pour restaurer la démocratie et les libertés civiques.
Face à cette épreuve, la Guinée fait preuve d’une résilience exemplaire. Les Guinéens se dressent ensemble, déterminés à défendre leurs droits et à résister à toute forme d’oppression. Leur voix, portée par la solidarité nationale et internationale, résonne comme un appel urgent à la justice et à la liberté pour tous.
Alpha Amadou Diallo