Cette semaine, Conakry a été le théâtre d’une décision controversée : l’interdiction des manifestations dans la capitale guinéenne. La Gouverneure de la ville a été la première à annoncer cette interdiction, suivie de près par un communiqué du procureur général près la Cour d’Appel de Conakry, qui a menacé de sévères répercussions les contrevenants. Cette fermeté a suscité une réaction indignée de Sékou Koundouno, responsable des stratégies et de la planification au sein du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
Sékou Koundouno ne mâche pas ses mots face à ce qu’il considère comme une atteinte grave aux principes fondamentaux de la liberté de manifester en Guinée. « Il est incroyable que le chef du parquet général de Conakry ne sache pas qu’en Guinée, les manifestations sont soumises au régime déclaratif. D’où sort ce magistrat ? C’est une honte pour la justice et les juristes guinéens », a-t-il lancé.
Cette réaction traduit un mécontentement profond et pose de sérieuses questions sur la compréhension des droits fondamentaux par les autorités judiciaires du pays. Les critiques s’élèvent contre une justice perçue comme déconnectée des réalités et des aspirations démocratiques du peuple guinéen. Alors que la tension monte, il est impératif que les autorités revoient leur position et engagent un dialogue constructif avec les forces vives de la nation pour éviter une escalade de la situation.
Alpha Amadou Diallo