La gouverneure de Conakry, M’Mahawa Sylla, a décidé de durcir le ton en interdisant formellement les manifestations programmées par la Société Civile du 30 juillet au 1er août. Ces rassemblements devaient appeler à la libération sans condition de Foniké Mengué et Billo Bah, exiger la réouverture des médias fermés, mettre fin à la répression de la presse, et revendiquer des améliorations dans les conditions de vie des Guinéens, notamment en matière d’électricité et de coût des denrées essentielles.
En dépit des notifications envoyées le 24 juillet 2024 aux communes de Dixinn, Gbessia, et Matoto, la gouverneure a catégoriquement refusé d’autoriser ces manifestations. M’Mahawa Sylla a rappelé que les mesures administratives et sécuritaires, imposées par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), interdisent les rassemblements politiques sur les voies publiques à travers la République de Guinée.
Elle a également souligné que ces mesures demeurent en vigueur, en raison des risques potentiels de « troubles graves à l’ordre public ». En conséquence, elle appelle les habitants de Conakry à poursuivre leurs activités quotidiennes normalement, prônant le calme et la sérénité dans la capitale.
Saliou Keita