En ce 29 juillet, la Guinée a franchi une étape cruciale de son histoire politique avec la présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, un texte ambitieux destiné à être soumis à référendum avant la fin de l’année. Cette initiative, orchestrée par les autorités de transition, marque un tournant décisif dans la quête de stabilité et de gouvernance démocratique du pays.
L’élément phare de ce document est sans conteste la limitation des mandats présidentiels à deux. Une réforme attendue, voire réclamée, par une large frange de la population et les observateurs internationaux. En imposant cette restriction, la Guinée fait un pas significatif vers la consolidation de ses institutions démocratiques.
La présentation officielle s’est déroulée au siège du Conseil national de transition (CNT), en présence d’une diversité d’acteurs politiques et sociaux : membres du gouvernement, représentants du corps diplomatique, partis politiques et société civile. Cette participation large reflète la volonté des autorités de rendre ce processus aussi inclusif et transparent que possible.
Parmi les autres réformes majeures proposées, l’instauration d’un système de parrainage et la création d’un Parlement bicaméral composé d’une Assemblée nationale et d’un Sénat. De plus, les critères d’éligibilité pour la présidence seront strictement définis, avec un âge minimum de 35 ans et maximum de 80 ans, assurant ainsi une certaine maturité et expérience aux candidats.
Jean-Paul Kotembedouno, rapporteur de la commission des lois, a mis en avant la démarche participative qui a présidé à l’élaboration de ce texte. Il a souligné que chaque étape de ce processus a été pensée pour inclure le plus grand nombre, reflétant ainsi les aspirations et les attentes des Guinéens.
Dansa Kourouma, président du CNT, a quant à lui annoncé que des sessions thématiques seront bientôt organisées pour enrichir le document avant sa remise au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Cette volonté d’inclusivité se matérialisera par un débat citoyen étendu à toutes les entités du pays, visant à forger un consensus national autour de cette nouvelle Constitution avant son passage au référendum.
En définitive, cette avant-projet de Constitution symbolise une lueur d’espoir pour la Guinée, une promesse de renouveau démocratique et de gouvernance responsable. Reste à espérer que ce processus, mené avec rigueur et transparence, parvienne à réconcilier les diverses aspirations de la nation guinéenne et à poser les fondations d’un avenir plus stable et prospère.
Abdoul Chaolis Diallo