Poursuivi pour des faits présumés de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle de marchés publics, le médecin général à la retraite et ex ministre de la santé, Rémy Lamah, était à nouveau devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) le lundi 5 décembre 2022.
A la barre, Lamah, et l’autre prévenue, Mme Rash Pauline Kolié, gérante de la société SOGUIMAP SARL, ont rejeté toutes les accusations portés contre eux.
Concrètement, il est reproché à Lamah d’avoir résilié « illégalement » un contrat établi entre la société ZMC et l’État guinéen pour l’attribuer à la société SOGUIMAP SARL sur la base de la corruption, ce qu’il a battu en brèche, soulignant que le contrat en question était arrivé à terme.
« Il y avait beaucoup retard dans la fourniture des produits sanitaires dans les différents services sanitaires du pays. Et les produits que la société ZMC fournissait n’étaient pas de bonne qualité, pour la santé publique. Voilà ce qui m’a amené, étant le représentant de l’État, signataire du contrat, à demander d’y mettre fin » a-t-il expliqué.
Lamah a précisé avoir écrit au ministre de l’économie et des finances de l’époque pour le lancement d’un appel d’offres permettant le recrutement d’un nouveau partenaire.
Pour sa part, la représentante de la Soguimap, Mme Rash Pauline Kolié, a affirmé avoir remporté l’appel d’offres dans les règles de l’art.
« Je n’ai pas corrompu le Général Rémy Lamah. Ni moi, ni un membre de ma famille ou de mon personnel, n’avons eu une quelconque relation avec lui. Nos relations sont strictement professionnelles » a-t-elle insisté.
La chambre de jugement de la CRIEF a renvoyé l’affaire au 8 décembre prochain pour la présentation de certaines pièces et la comparution des témoins cités par les différentes parties notamment l’ex Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, et l’ex ministre du Budget, Ismaël Dioubate.
Amadou Tidiane Diallo