Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont exprimé leur inquiétude face aux violations répétées de la Charte de la transition par la junte, qui cherche manifestement à s’accrocher indéfiniment au pouvoir, privant ainsi les citoyens guinéens de leur droit de choisir librement leurs dirigeants, en dépit de tous les engagements pris.
La junte continue de bafouer les droits humains et les libertés publiques, pourtant garantis par la Charte de la transition, que son Président avait juré de respecter et de faire respecter. La répression récente, incluant le retrait des agréments des groupes HADAFO, GFM et DJOMA, ainsi que l’arrestation et la détention illégale des responsables du FNDC, Foniké Mengue et Billo Bah, illustre cette dérive autoritaire.
Conscientes de la gravité extrême de la crise multidimensionnelle qui secoue la Guinée et de ses multiples conséquences sur les conditions de vie des citoyens ainsi que sur la paix et la stabilité du pays, les Forces Vives de Guinée sont déterminées à préserver les acquis démocratiques obtenus au prix de lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée.
Appel à la mobilisation
Les Forces Vives de Guinée appellent tous les Guinéens, où qu’ils se trouvent, à se mobiliser avec la plus grande détermination pour reprendre les manifestations dans les rues et sur les places publiques afin d’exiger :
- La libération inconditionnelle et immédiate de Foniké Mengue et Billo Bah ;
- Le retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre 2024 ;
- Le respect strict de toutes les dispositions de la Charte, notamment celles relatives aux libertés publiques et aux droits de l’homme, ainsi que l’interdiction de la candidature des responsables de la transition aux élections prévues pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Dans l’attente de la déclinaison du programme des manifestations sur l’ensemble du territoire national, les Forces Vives de Guinée demandent aux citoyens du Grand Conakry d’observer une journée de ville morte le lundi 12 août, de 6h à 18h, dans toute la capitale et ses environs.
Saliou Keita