Le lundi 12 août, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a présenté à la presse quatre individus présumés être responsables d’une série d’attaques armées qui ont semé la terreur dans la capitale Conakry et ses environs. Ces suspects avaient été appréhendés le 6 août dernier par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ, un groupe spécialisé de la division d’appui opérationnel.
Selon le commissaire divisionnaire de police Sérafing Haba, directeur central adjoint de la DCPJ, ces individus sont impliqués dans plusieurs attaques violentes, dont certaines ont entraîné des pertes humaines. Parmi les attaques citées figurent celle de la carrière de sable de Wassou, dans la préfecture de Dubréka, ainsi que des incidents à la station Shell de Kagbélén, un magasin au Kilomètre 36, le marché de Coyah, et la mosquée de Sangoyah. « Le 24 juin 2024, ils ont perpétré une attaque à main armée à Matoto Khabitayah, et le 9 juillet 2024, à Bawa, dans Dubréka. Le 4 août 2024, ils ont mené une autre attaque à Kindia, dans le quartier Khaliakhory, utilisant des fusils de guerre », a précisé le commissaire Haba.
Les suspects ont été arrêtés en possession de sept fusils de type PMAK, sept boîtes chargeurs garnies, ainsi que divers outils utilisés lors des attaques, notamment des pieds-de-biche, des tournevis et des marteaux. Interrogés, ils auraient reconnu les faits et dénoncé d’autres complices encore en fuite.
Un des accusés, interrogé par la presse, a nié toute implication directe dans les attaques, affirmant que l’arme retrouvée en sa possession appartenait à un tiers qui l’avait engagée pour des services non liés aux attaques. « L’arme ne m’appartient pas. Elle est à quelqu’un qui m’a acheté une voiture. Parfois, il me donne 500 000 francs ou un million de francs guinéens pour lui rendre service. Je n’ai jamais participé à une opération », a-t-il déclaré.
Un autre suspect, également interrogé, a rejeté les accusations portées contre lui, expliquant que son arrestation était due à un téléphone qu’on lui aurait demandé de vendre.
La DCPJ a indiqué avoir envoyé des experts en Haute Guinée pour renforcer les opérations de sécurité dans la région, dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Cette intervention a permis de mettre la main sur ces dangereux criminels, contribuant ainsi à ramener un semblant de sécurité dans les zones affectées par leurs méfaits.
Saliou Keita