Elhadj Mamadou Baldé, président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat, a adressé des critiques acerbes au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, dirigé par Diaka Sidibé, lors de la plénière d’ouverture des débats d’orientation budgétaire au Conseil National de la Transition (CNT). Son intervention, loin de passer inaperçue, a jeté une lumière crue sur les dysfonctionnements qui, selon lui, entravent le développement industriel en Guinée.
Devant les membres du CNT, des représentants du gouvernement et des acteurs de la société civile, Elhadj Mamadou Baldé a pointé du doigt une lourdeur administrative chronique qui freine les ambitions du CNRD de créer des champions nationaux. « Les procédures industrielles doivent être simplifiées pour encourager les Guinéens à développer des projets industriels. Actuellement, élaborer un business plan pour lancer une industrie peut prendre jusqu’à deux ans », a-t-il dénoncé avec vigueur.
Ces critiques, qui résonnent comme de sérieuses accusations, pourraient contraindre le ministère concerné à réagir, soit par un démenti, soit par des mesures concrètes pour alléger les tracasseries administratives qui découragent les entrepreneurs locaux.
Le président de la Chambre de Commerce a également soulevé les difficultés rencontrées par les commerçants et les entrepreneurs, notamment l’absence de zones industrielles et d’entrepôts adéquats. « Notre principal souci est la mise en place de zones industrielles. Nous avons besoin de terrains pour implanter des industries et de simplifier les procédures pour leur acquisition », a-t-il ajouté.
Les déclarations de Elhadj Mamadou Baldé soulignent les défis persistants auxquels se heurte la refondation promise par le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Ces révélations d’un acteur clé des secteurs du commerce et de l’industrie illustrent les lenteurs et résistances qui continuent d’entraver les réformes nécessaires.
Abdoul Chaolis Diallo