La soirée du jeudi 15 août 2024, à Conakry, a été marquée par un nouveau drame. Un enfant de 9 ans, Ibrahima Sadjo Diallo, a perdu la vie après avoir été touché par une balle en pleine tête lors d’une manifestation sur la Transversale numéro 8. Ce jeune élève en troisième année quittait l’école coranique lorsque l’incident tragique s’est produit.
Selon les témoignages de la famille, Ibrahima venait d’être libéré par son maître coranique en raison du début des manifestations. C’est alors qu’il rentrait chez lui qu’il a été frappé par une balle mortelle. Son père, Thierno Amadou Diallo, dévasté par la perte de son fils, a affirmé que l’enfant ne participait pas aux manifestations.
« Je ne comprends pas pourquoi ils ont tué mon fils. Ibrahima ne jetait pas de pierres, il ne faisait que rentrer à la maison », a-t-il déclaré. « Il est mort sur place, avant même que nous puissions l’amener à l’hôpital. Nous l’avons enterré ce matin à 9 heures. Je demande aux autorités d’arrêter de tuer nos jeunes, car ce sont eux nos héritiers. Je pardonne mon fils et je prie Dieu de lui accorder sa miséricorde. »
Thierno Amadou Diallo a également exprimé son indignation face à l’absence totale de soutien ou de visite de la part des autorités locales pour s’enquérir des circonstances du décès de son enfant.
Nènè Hawa Diallo, la mère d’Ibrahima, n’a pas eu la chance de voir le corps de son fils. « Ils ont tué mon enfant sur la Transversale numéro 8. Il était en route pour rentrer à la maison après avoir quitté l’école coranique. Ils l’ont abattu en chemin. Je demande à tout le monde de lui pardonner », a-t-elle confié, les larmes aux yeux. « Que Dieu accorde la paix à notre quartier. »
Ce drame vient s’ajouter à une liste déjà longue de victimes des violences liées aux manifestations dans le pays, laissant une fois de plus une famille en deuil et une communauté en colère.
Fatimatou Diallo