Le Conseil National de la Transition (CNT) se prépare à une réunion cruciale ce samedi 24 août 2024, au Palais du Peuple. À l’ordre du jour : l’adoption du Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPBP) pour la période 2025-2027, un cadre stratégique essentiel pour l’avenir des finances publiques guinéennes.
Présenté la semaine dernière, le DPBP 2025-2027 dévoile des projections économiques ambitieuses. Le pays vise une croissance annuelle moyenne de 10,4 % au cours des trois prochaines années, portée par l’essor du secteur secondaire et les investissements massifs liés au projet Simandou. Les prévisions sont particulièrement optimistes pour les années 2026 et 2027, avec des taux de croissance estimés à 11,0 % et 11,8 % respectivement.
Sur le plan fiscal, les perspectives sont également encourageantes. Les recettes de l’État devraient atteindre une moyenne annuelle de 41 779,4 milliards de GNF, tandis que la pression fiscale est projetée d’augmenter de 10,6 % en 2025 à 12,1 % en 2027. Cette mobilisation des recettes reposera principalement sur les performances des directions des impôts, des douanes et du Trésor, avec des croissances attendues de 53,8 %, 38,2 % et 8,0 % respectivement.
Les dépenses publiques ne sont pas en reste. Elles devraient s’élever à une moyenne de 46 046,7 milliards de GNF par an, représentant une hausse annuelle de 11,1 %. Ces fonds seront alloués à hauteur de 56 % aux dépenses courantes et 44 % aux investissements, avec une attention particulière portée aux infrastructures, au secteur social et à l’administration générale.
Malgré un contexte international incertain et les pressions inflationnistes, les perspectives macroéconomiques pour la Guinée demeurent prometteuses. L’inflation, actuellement à 11,2 %, devrait progressivement diminuer pour atteindre 9,9 % en 2027, tandis que le franc guinéen se maintiendra à un taux de change moyen de 8 491 GNF pour 1 USD.
L’adoption de ce document par le CNT marquera une étape décisive pour la stabilité économique et financière du pays, renforçant ainsi la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources publiques.
Algassimou L Diallo