Jérusalem, le 7 septembre 2024 – Depuis presque un an, Gaza est le théâtre d’une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque du Hamas. La région, frappée par une pluie incessante de bombardements israéliens, est désormais quasiment en ruines. La vie des civils se transforme en une succession d’horreurs : massacres, famine, épidémies et combats incessants. Le bilan humain atteint désormais au moins 40 878 victimes.
Asma, ancienne professeure de français et résidente de Gaza, a accepté de partager son récit avec RFI depuis Jérusalem. Elle témoigne d’une existence marquée par une peur omniprésente et une destruction totale. « Cela fait presque un an que chaque jour est synonyme de souffrance et de mort », confie-t-elle. « Rien ne change », ajoute-t-elle, déplorant l’absence de répit dans ce conflit qui semble interminable.
La situation devient encore plus critique alors que Gaza reste totalement isolée, encerclée par l’armée israélienne, avec une interdiction totale de sortie ou d’entrée. « On dirait que nous ne sommes pas des êtres humains », déclare Asma. « Tout le monde ferme les yeux. C’est un jeu de dupes. Netanyahu, Israël et les États-Unis font ce qu’ils veulent. »
Bien que Washington condamne les massacres à Gaza, les États-Unis demeurent le principal fournisseur d’armements à Israël. « Cette guerre emporte les vies, tue l’espoir et les aspirations », confie Asma. « Nous avons tous oublié la cause palestinienne, Jérusalem, la Palestine, al-Aqsa. Aujourd’hui, notre seule préoccupation est de trouver de l’eau, de la nourriture et des médicaments. »
En plus de la tragédie qui se déroule à Gaza, Asma exprime également ses craintes pour les territoires palestiniens de Cisjordanie occupée. Cette semaine, une vaste opération militaire israélienne a ravagé trois villes palestiniennes – Jénine, Tubas et Tulkarem – faisant une quarantaine de victimes, dont huit enfants, selon le ministère de la Santé palestinien.
Malick Avec RFI