Suite à l’extradition du Colonel Claude Pivi à Conakry, ses avocats se sont exprimés devant la presse ce vendredi 20 septembre 2024 pour apporter des précisions sur l’affaire. Arrêté au Liberia et rapatrié en Guinée, Pivi, ancien ministre de la Sécurité présidentielle sous la junte du CNDD, est désormais au cœur d’une procédure judiciaire qui suscite l’intérêt public.
Maître Abdourahamane Dabo, un des avocats de l’accusé, est revenu sur les circonstances entourant l’arrestation de son client. Selon lui, Claude Pivi, surnommé « Coplan », aurait été enlevé le 4 novembre 2023 par un commando non identifié depuis la maison centrale de Conakry. Cette disparition a alimenté des spéculations sur une éventuelle fuite, avant que l’ancien ministre ne soit finalement appréhendé au Liberia.
« Après plusieurs mois de détention secrète, il a été arrêté par les autorités libériennes. Suite à des négociations entre États, une procédure simplifiée a été adoptée pour le transférer en Guinée », a précisé Maître Dabo.
L’avocat a également tenu à saluer les autorités guinéennes, notamment le président de la transition, pour avoir veillé au respect des droits fondamentaux de son client. « Contrairement à ce que l’on voit souvent dans notre pays, où les droits de l’homme sont régulièrement violés, Claude Pivi a été traité de manière juste et équitable. Il m’a personnellement demandé de remercier le président pour avoir pris des mesures visant à garantir sa sécurité », a déclaré Maître Dabo.
Cette conférence de presse visait à dissiper les zones d’ombre autour de l’arrestation et de la détention de Claude Pivi, en soulignant l’engagement des avocats à défendre ses droits tout au long du processus judiciaire.
Amadou Diallo