Guéckédou fait face à une catastrophe d’ampleur. Vingt des vingt-six quartiers de cette ville sont aujourd’hui sous les eaux, après des pluies diluviennes qui ont laissé des centaines de sinistrés dans leur sillage. Face à cette tragédie, Lansana Kouyaté, président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures urgentes pour renforcer les infrastructures du pays.
Dans une déclaration publiée sur Facebook, M. Kouyaté exprime sa « profonde tristesse et grande compassion » envers les victimes de cette nouvelle catastrophe naturelle. Les inondations ont frappé une ville déjà fragilisée, laissant de nombreuses familles sans abri et causant des dégâts matériels considérables. « Le récent cas de Guéckédou illustre les épreuves endurées par notre peuple », affirme l’ancien Premier ministre, rappelant que de telles tragédies ne sont ni nouvelles ni imprévisibles.
Des infrastructures insuffisantes sous le feu des critiques
Cette crise met en lumière, une fois de plus, les failles des infrastructures guinéennes, particulièrement vulnérables durant la saison des pluies. « L’État doit prendre des mesures rigoureuses et immédiates pour réaménager nos territoires avant qu’il ne soit trop tard », insiste M. Kouyaté. Selon lui, la situation est d’autant plus critique que l’urbanisation incontrôlée et la dégradation des routes exposent dangereusement les populations.
À Kissidougou, ville voisine, les pluies ont provoqué un accident qui a coûté la vie à une dizaine de personnes. M. Kouyaté a présenté ses condoléances aux familles endeuillées, tout en soulignant la nécessité d’une action rapide pour prévenir de nouvelles pertes humaines.
Appel à une mobilisation nationale
Face à cette situation dramatique, Lansana Kouyaté appelle à une prise de conscience collective. « Nous devons tous comprendre les dangers liés à l’occupation des zones à risques, surtout en cette période de pluies intenses », déclare-t-il, tout en incitant les citoyens à suivre les consignes de sécurité pour éviter de nouvelles tragédies.
Cependant, la responsabilité ne saurait incomber uniquement aux populations. Le leader du PEDN rappelle que l’État a un rôle clé à jouer en garantissant des infrastructures adaptées aux réalités climatiques du pays. « Il est impératif de mettre en place des infrastructures capables de résister aux catastrophes naturelles, si nous voulons prévenir de tels désastres à l’avenir », martèle-t-il.
Un appel à l’action face à l’inaction
Lansana Kouyaté n’a pas caché son mécontentement face à l’inaction des autorités, tout en exhortant chacun à prendre les précautions nécessaires. « La prévention est cruciale », ajoute-t-il. Malgré les appels à la vigilance et aux réformes, les mêmes erreurs se répètent d’année en année, avec des conséquences dramatiques pour les populations.
Alors que les habitants de Guéckédou tentent de se reconstruire, l’ancien Premier ministre pose une question essentielle : « Combien de catastrophes
faudra-t-il encore pour que l’État prenne enfin des mesures à la hauteur du danger ? » Une interrogation qui résonne comme un cri d’alarme dans un pays où la saison des pluies est souvent synonyme de désastre.
Moussa Thiam M.D