Dans la journée le mercredi 23 novembre 2022, un conflit a éclaté entre la Mairie de Matoto et les commerçants installés dans les différents marchés, à cause d’une « nouvelle taxe imposée » par les autorités communales, ont rapporté ces derniers.
De Matoto marché à kissoso en passant par Enta, les marchés étaient fermés, au moment de notre passage. Les contestataires disent se plaindre de se voir exiger un paiement quotidien de 1000 GNF (soit 30000 GNF le mois), provoquant leur colère.
« Nous ne payions auparavant que 10000 GNF par mois mais ils ont poussé jusqu’à nous exiger 15000 GNF par mois, montant que nous avons du mal à supporter. Maintenant il ont trouvé une astuce pour exiger de nous 1000 GNF par jour », a expliqué à lindependant.org Bafodé, un commerçant du marché Matoto.
« Je me demande où va cet argent, étant donné que les marché sont sales et désorganisés. Chacun est libre de s’asseoir là où bon lui semble comme dans une jungle », a-t-il ajouté.
Selon ces commerçants, la mairie vit à leurs dépens et Alpha Abdoulaye Diallo, commerçant à Enta marché, pointe du doigt le maire qui, selon lui, n’a réalisé aucune de ses promesses.
« Le maire avait promis d’installer des lampadaires dans les marchés et des hangars pour nos mamans ; rien de tout ça n’est réalisé. Voilà pourquoi nous avons décidé de fermer nos boutiques jusqu’à obtenir gain de cause », a-t-il pesté.
Le maire de Matoto, Mamadouba Tos Camara, a rejeté en bloc tous les griefs portés contre la commune.
Il a affirme avoir eu des discussions avec le président de la chambre de commerce de Matoto – qui, selon lui, aurait dit aux commerçants d’arrêter de payer la taxe – et qu’il a fini de convaincre ce dernier que la mairie agit conformément à la loi.
« Ce n’est pas une nouvelle taxe mais plutôt une ancienne. Ce que j’ai fait est conforme à la loi : je ne me suis pas levé soudainement pour inventer ça aux commerçants », s’est défendu Camara.
Notre reporter n’a pas pu joindre les administrateurs du marché Enta ce jeudi, une réunion étant organisée au niveau de la commune de Matoto entre les commerçants les autorités communales pour trouver un terrain d’entente, selon certains responsables du marché.
Quoiqu’il en soit, jusqu’au moment où nous quittions les lieux, les commerçants n’avaient pas « abdiqué » face à la nouvelle taxe.
Aissatou Walid Bah