Le soleil à peine levé sur les montagnes paisibles de Koundara, Bah Oury, Premier ministre en visite gouvernementale, prend la route de la sous-préfecture de Youkounkoun. Direction : Ourous, ce village discret mais chargé d’histoire, berceau du Cardinal Robert Sarah.
À son arrivée, l’air est empreint de solennité. Entouré de quelques notables et habitants émus, Bah Oury marche lentement vers le cimetière du village. Ses pas s’arrêtent devant une tombe simple mais empreinte de respect : celle du Père Louis Pathé Barry, premier prêtre noir de la paroisse Sainte-Rose d’Ourous.
Un moment de silence. Le Premier ministre ferme les yeux, s’incline légèrement. Le poids des souvenirs refait surface.
« J’ai connu le Père Louis Barry dans les années 1985-1986 », confie-t-il, la voix légèrement voilée par l’émotion. « Il était d’une intégrité exemplaire et d’une dévotion religieuse remarquable. »
Quelques instants suspendus dans le temps, comme pour rendre hommage à cette figure spirituelle.
Puis, guidé par les habitants, Bah Oury poursuit sa marche vers un autre lieu de mémoire : les tombes des parents du Cardinal Robert Sarah. Il s’arrête de nouveau, le regard grave mais empreint de respect. Ce geste de recueillement n’est pas anodin : il salue ici des racines profondes, celles qui ont forgé une part de l’âme religieuse du pays.
Avant de quitter les lieux, Bah Oury s’adresse aux villageois rassemblés :
« Tout cela fait partie de notre patrimoine, de notre histoire commune », déclare-t-il avec conviction, comme pour rappeler que la mémoire de ces figures illustres appartient désormais à tous.
Sous le ciel éclatant d’Ourous, le Premier ministre s’éloigne lentement, laissant derrière lui l’écho discret d’une promesse de reconnaissance et de fidélité à l’histoire.
Abdoul Chaolis Diallo