La nuit enveloppait la Guinée d’une tranquillité trompeuse, dissimulant une tragédie imminente. Le pays, encore marqué par les récentes inondations, s’apprêtait à affronter une nouvelle épreuve. Aux premières heures du mercredi 3 juillet 2024, un incendie éclata dans la petite maison annexe de la cimenterie d’Ansoumanyah Plateau. Il était environ 3 heures du matin lorsque le feu, provoqué par un court-circuit, commença à ravager l’endroit, piégeant ses habitants dans un enfer de flammes et de fumée.
Parmi eux se trouvait Alseny Touré, un habitant respecté de la cimenterie. Profitant des vacances scolaires, il avait choisi de passer la nuit dans l’annexe avec ses enfants, loin de se douter du drame qui allait se jouer. Le chef de quartier de Tobolon 2, Aly Traoré, ami proche d’Alseny, fut l’un des premiers à témoigner de l’horreur. « Mon ami Alseny réside ici depuis longtemps », dit-il, la voix brisée par l’émotion. « Vers 3 heures du matin, un court-circuit a embrasé toute la maison. Nous avons maintenant devant nous les corps de 11 personnes, tous brûlés par l’incendie. J’ai déjà alerté les autorités, et nous attendons leur arrivée. Avec cette tristesse, je ne trouve pas les mots, seul Dieu peut nous consoler », ajouta-t-il en larmes.
Aly Traoré, dans un appel empreint de désespoir et de détermination, exhorta les autorités à agir. « Je demande aux autorités de prendre des mesures contre les incendies. Ils causent de nombreux dégâts en Guinée et ont endeuillé plusieurs familles. L’État sait ce qu’il doit faire, ce n’est pas à moi de leur rappeler leurs devoirs », conclut-il avec gravité.
Ce drame cruel et inattendu souligna une fois de plus la vulnérabilité des infrastructures en Guinée et l’urgence de renforcer les mesures de sécurité. Les habitants, ébranlés, espéraient que cette tragédie pousserait les autorités à prendre les décisions nécessaires pour éviter que de tels cauchemars ne se reproduisent à l’avenir.
Abdoul Chaolis Diallo