Sous un ciel tissé d’or et d’azur,
Mamou, reine carrefour, s’est habillée de feu et d’émeraude,
Ce 26 avril 2025, dans une grande parade d’amour,
Pour saluer d’une main vibrante le Général Doumbouya,
Le nouveau capitaine de leurs aubes retrouvées.
Dans les ruelles parfumées de poussière fraîche,
Les tambours battaient la mesure du destin,
Et les milliers d’âmes assemblées, pareilles à une mer en liesse,
Se sont élancées, cœur en avant, vers l’esplanade des jeunes.
Oh ! Quelle marée d’étoffes, de chants, de drapeaux en cavale !
Les autorités, telles des chefs d’orchestre en habits de gala,
Avaient tout accordé : la sécurité ronronnait comme un vieux matou,
Les ambulances, blanches colombes aux aguets,
Veillaient sur les moindres faux pas de la liesse.
Et pourtant, malgré la douce symphonie du jour,
Quelques fleurs fragiles – jolies demoiselles –
Ont chuté sur le pavé, cueillies par la fatigue ou l’excitation.
Évanouies non par chagrin, mais par trop d’enthousiasme et un petit-déjeuner manqué !
On les a réveillées à coup de versets célestes –
Bible à gauche, Coran à droite,
Dans un ballet mystique, en riant sous cape.
Le vice-président Bah Oury, sourire vissé au visage,
A vanté les mille mains invisibles qui ont tissé cette fête :
« Pas une piqûre d’abeille ! Pas même une querelle de moineaux ! »
Clama-t-il, en secouant la poussière symbolique de son veston.
Quant à Barry Saikou, maître des bataillons de la santé,
Il comptait ses ambulances comme un berger ses brebis :
Treize carrosses d’urgence, postés comme des sentinelles,
Le long des chemins du royaume.
Gendarmes, volontaires, Croix-Rouge et anges discrets,
Tout un peuple au service de son propre éclat.
À Mamou, ce jour-là, même les papillons saluaient le Général.
Alors, à ceux qui murmurent dans l’ombre et sèment les nuages,
Les voix de Mamou répondent en chœur,
Sous la bannière d’une nouvelle espérance :
« Qui ne veut danser n’a qu’à s’asseoir,
Nous, nous avons choisi de valser avec l’aube ! »
Alpha Amadou Diallo