Suite au grave accident sur la route nationale entre Guéckédou et Macenta, un sentiment d’urgence s’est installé dans toute la région. Les blessés les plus critiques ont été évacués par trois vols spéciaux vers Nzérékoré, où ils ont été accueillis à l’aéroport Ahmed Sékou Touré par des personnalités de premier plan, dont le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement. Cette tragédie met en lumière les défis complexes du transport routier en Guinée et appelle à une réflexion profonde sur la sécurité et la responsabilité collective.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, qui a accueilli les vols, a rapidement appelé à une action concertée pour éviter de tels accidents à l’avenir. Le bilan est lourd : 16 personnes ont perdu la vie, leurs corps reposant à la morgue de Nzérékoré, et 8 autres ont été gravement blessées. Le système de santé guinéen a réagi rapidement pour prendre en charge ces victimes, mais il est clair que des mesures préventives doivent être mises en place pour éviter des tragédies similaires.
Des voix s’élèvent pour insister sur la nécessité de respecter les règles de la route. Le général à la retraite Ibrahima Kalil Condé a lancé un appel à la prudence, rappelant aux conducteurs la responsabilité qu’ils ont envers les passagers qu’ils transportent. Sa déclaration, simple mais puissante, souligne un principe fondamental: chaque conducteur a la vie de nombreux autres entre ses mains, et toute négligence peut avoir des conséquences catastrophiques.
Le ministre a également interpellé les syndicats des transporteurs, demandant des contrôles stricts pour garantir la sobriété des chauffeurs avant leur départ des gares routières. Cette exigence est essentielle, car l’état d’ébriété au volant est un facteur clé des accidents mortels. Les syndicats doivent jouer un rôle actif pour assurer que les conducteurs respectent ces normes de sécurité.
La conclusion du ministre Condé est sans appel : les services de sécurité doivent assumer leurs responsabilités pour garantir la sécurité sur les routes de Guinée. La perte de vies humaines est inacceptable, et la lutte pour un transport routier plus sûr est un devoir partagé par tous. Nous ne pouvons plus continuer à laisser des familles endeuillées par des accidents évitables.
Cette tragédie nous rappelle qu’un changement systémique est nécessaire. Cela implique des contrôles plus stricts, une meilleure éducation des conducteurs, et un engagement renouvelé envers la sécurité routière. Les efforts de tous sont requis pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent.
Alpha Amadou Diallo