Conakry, le 6 septembre 2024 – Encore une fois, les éléments nous rappellent à quel point nos infrastructures demeurent vulnérables. La fermeture temporaire de l’axe Coyah-Kindia, suite à la crue de la rivière Samaya, est un signal fort. Ce n’est pas seulement une route coupée, mais une mise en lumière des lacunes profondes dans l’entretien de nos infrastructures vitales.
Les autorités, promptes à intervenir, annoncent des mesures de sécurité et un rétablissement imminent de la circulation. C’est bien. Mais le problème de fond reste entier : pourquoi, à chaque saison des pluies, devons-nous faire face à ce genre d’incidents ? Pourquoi ces routes, essentielles pour les échanges économiques et la mobilité, ne sont-elles pas mieux préparées à affronter les intempéries ?
Nous comprenons que la nature est imprévisible, mais cela ne peut plus servir d’excuse. Le réseau routier guinéen, en particulier sur des axes stratégiques comme Coyah-Kindia, doit être renforcé pour résister aux aléas climatiques. Il ne s’agit pas seulement de réparer après coup, mais d’anticiper, de prévenir, de construire des infrastructures qui tiennent sur le long terme.
En attendant, les usagers doivent faire preuve de patience et de vigilance. Mais combien de temps encore devrons-nous composer avec des coupures répétées et des dangers évitables ? Ce n’est pas la première fois, et cela ne sera probablement pas la dernière, à moins que des décisions courageuses ne soient prises. Le moment est venu de penser à un plan d’infrastructure résilient, adapté à nos réalités climatiques.
Aziz Camara