Alors que le Conseil national de la transition (CNT) poursuit sa campagne de sensibilisation sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, le gouverneur de Kankan, Colonel Moussa Condé, s’est posé en ardent défenseur du texte. Sa mission ? Convaincre les habitants de la région d’adhérer à cette nouvelle loi fondamentale, malgré des contestations persistantes dans certaines sphères de la société.
Lors de la visite des conseillers nationaux chargés de vulgariser le projet, le gouverneur n’a pas manqué de rappeler l’importance de cette démarche. « Présenter la constitution directement à la population est une première. Nous remercions le président du CNT et, par la même occasion, exprimons notre gratitude au chef de l’État pour cette initiative », a-t-il affirmé. En saluant cet effort de proximité, le colonel Condé a tenté de légitimer le processus par une approche de dialogue et d’écoute.
Cependant, l’avant-projet n’est pas sans susciter des réserves. L’absence de certaines dispositions cruciales, comme celles qui interdisent aux actuelles autorités de la transition de se présenter aux prochaines échéances électorales, alimente les doutes. Mais, loin d’éluder ce point, le gouverneur mise sur la pédagogie. « Je prie pour que ce que les conseillers présentent soit bien compris et accepté avec joie par la population », a-t-il plaidé. Sa stratégie semble claire : mobiliser les cœurs et les esprits, tout en dissipant les craintes par la persuasion.
Dans cet exercice de conviction, le gouverneur Condé met en avant un impératif : garantir un climat propice au bon déroulement de la campagne de sensibilisation. Il assure que toutes les mesures nécessaires sont prises pour que les équipes du CNT repartent « avec joie et satisfaction ». Mais la question demeure : l’adhésion tant souhaitée sera-t-elle au rendez-vous ? Entre scepticisme et espoir, l’avenir de ce texte repose désormais sur l’adhésion sincère des citoyens.
Amadou Diallo