Le soleil se levait à peine sur Siguiri, ce dimanche 15 septembre 2024, quand un événement inattendu vint troubler la tranquillité de cette ville de Haute-Guinée. Ramatoulaye Kolon Diallo, figure emblématique et militante acharnée du RPG Arc-en-Ciel, fut arrêtée dans des conditions qui suscitent encore des interrogations. Son transfert précipité vers la maison centrale de Conakry laissa un vent d’inquiétude planer sur ceux qui la connaissent et l’admirent.
Une arrestation brutale et mystérieuse
Il était tôt, quand plusieurs témoins rapportent avoir vu deux pick-up noirs, chargés d’hommes en uniforme, s’arrêter devant le domicile de Madame Diallo. Ils l’ont encerclée, lui coupant toute possibilité de fuite. Aucune parole échangée, aucun document présenté. Les hommes l’ont embarquée, sans ménagement, dans l’un des véhicules. Ceux qui ont assisté à la scène étaient en état de choc, l’incompréhension se mêlant à la peur. Pourquoi cette femme, reconnue pour son engagement pacifique, était-elle arrêtée ainsi, sans explication ?
Personne ne sait encore pourquoi Ramatoulaye Kolon Diallo a été emmenée de manière aussi musclée, ni ce que lui reprochent les autorités. Ce silence oppressant n’a fait qu’amplifier les craintes des siens. D’autant plus que son état de santé, déjà fragile, rend sa détention à la maison centrale de Conakry d’autant plus préoccupante.
Le poids de la répression
En Guinée, le climat politique s’assombrit de jour en jour. Des voix s’élèvent, des protestations grondent, mais la répression s’intensifie. L’arrestation de Madame Diallo n’est pas un événement isolé, mais un écho dans une série d’interpellations de militants, souvent sans raison officielle. La société civile est sur le qui-vive, sentant la liberté d’expression se déliter progressivement. Ceux qui, autrefois, pouvaient parler librement de leurs convictions et de leurs idéaux se sentent désormais surveillés, muselés.
Un appel à l’action
Les jours qui suivirent l’arrestation de Ramatoulaye furent marqués par des appels pressants en faveur de sa libération. Les défenseurs des droits humains, les partisans du RPG Arc-en-Ciel, et bien d’autres encore, exigèrent sa remise en liberté immédiate. Ils dénoncent une détention arbitraire, une atteinte aux droits fondamentaux, et une dérive autoritaire qui semble inexorable.
Les heures s’égrènent et l’inquiétude grandit. Le sort de Ramatoulaye Kolon Diallo n’est plus qu’une simple affaire individuelle. Il devient le symbole d’une lutte plus vaste pour la préservation de la liberté en Guinée. Combien d’autres voix, comme la sienne, seront-elles étouffées avant qu’un véritable dialogue démocratique puisse renaître dans le pays ?
M. Kann