Dans une récente interview avec Africapresse, le Premier ministre guinéen Bah Oury a partagé sa vision pour le projet Simandou, qu’il considère comme un tournant stratégique pour la Guinée et, au-delà, pour toute l’Afrique de l’Ouest.
Selon lui, Simandou incarne une chance unique pour le pays, une opportunité que de nombreuses générations ont espérée. Ce projet d’envergure comprend la construction d’un chemin de fer de plus de 620 km, de mines de minerai de fer, d’un port flambant neuf et d’un corridor traversant la Guinée d’est en ouest. “Ce projet va transformer l’ensemble de notre écosystème économique et social. Avec Simandou, la Guinée deviendra la locomotive de l’Afrique de l’Ouest,” affirme Bah Oury.
Le Premier ministre souhaite éviter que le pays ne subisse “la malédiction des pays miniers,” où les zones d’exploitation restent isolées et ne bénéficient pas aux populations locales. L’ambition des autorités actuelles est claire : bâtir une économie diversifiée et résiliente qui ne repose pas uniquement sur l’extraction minière. Bah Oury insiste sur l’importance d’une approche intégrée permettant aux communautés locales de profiter directement des retombées économiques.
Avec le corridor Simandou, le gouvernement entend encourager la libre circulation des biens et services, et créer de nouvelles zones de peuplement le long des infrastructures. Le projet, selon Bah Oury, aura aussi un impact direct sur l’agriculture : grâce aux nouvelles routes, les produits agricoles, y compris les denrées périssables, pourront être acheminés plus rapidement vers les marchés.
En plaçant Simandou au cœur de son développement, la Guinée aspire à devenir un modèle économique et social en Afrique de l’Ouest, marquant ainsi une avancée notable pour la sous-région.
Saliou Keita