L’ombre grandissante des gangs étend son emprise sur les quartiers périphériques de Conakry, plongeant la ville dans un climat d’insécurité croissante. Dans les ruelles tortueuses de Nasroulaye, Bantounka, Démoudoula et Kaghélen, des bandes de jeunes, surgissant de l’obscurité, dictent leur loi avec une brutalité impitoyable, comme le révèle une enquête approfondie de nos confrères de Siminfos.
Ces gangs, véritables importations de pratiques indignes observées ailleurs, perturbent l’ordre social et menacent la quiétude des citoyens. Originaires du Cameroun, où des enfants dépouillent les passants en plein jour, ce phénomène prend désormais racine en Guinée, avec une force inquiétante. Une réalité intolérable qui, si elle n’est pas rapidement adressée par les autorités compétentes, risque de laisser un lourd tribut sur son passage, en termes de vies innocentes sacrifiées sur l’autel de la violence aveugle.
Selon les informations obtenues par nos confrères de Siaminfos : la journée du 14 mai 2024 a été le théâtre de violents affrontements entre deux factions rivales à Démoudoula, plongeant le quartier dans un cauchemar éveillé. Un scénario de terreur qui s’est répété à Kaghélen, laissant derrière lui le macabre bilan de deux morts gisant sur le sol.
Face à cette escalade de violence, il est impératif que les autorités prennent conscience de la gravité de la situation et agissent rapidement pour endiguer ce fléau. Ces actes sont en totale contradiction avec les valeurs de la culture guinéenne, fondée sur l’harmonie et la fraternité. Toutefois, cette intrusion étrangère menace de tout bouleverser. Les chefs de quartier sont donc appelés à la vigilance et à une coopération étroite avec les forces de sécurité, de même que chaque citoyen témoin de tels actes dans son voisinage.
Il est temps que l’unité et la paix qui ont toujours caractérisé la Guinée repoussent cette vague d’insécurité qui tente de s’y infiltrer, afin que les rues de Conakry recouvrent leur quiétude d’antan.
Alpha Amadou Diallo