Dans une décision sans précédent visant à sauvegarder la sécurité alimentaire nationale, les autorités de la Transition en Guinée ont annoncé aujourd’hui l’interdiction formelle de l’exportation de certains produits alimentaires pour une période de trois mois. Cette annonce, émanant du ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, intervient dans un contexte d’inquiétude croissante quant à la disponibilité des denrées de base sur le marché intérieur.
À partir de ce lundi 11 mars 2024, un décret sévère vient restreindre l’exportation de divers produits essentiels. Parmi ceux-ci, on compte le piment sec, le piment frais, l’aubergine, le gombo, la tomate fraîche, le taro, le manioc, le maïs, les farines de manioc et de maïs, le fonio, l’igname, la patate douce et l’oignon.
Cette mesure d’urgence, entrée en vigueur immédiatement, sera rigoureusement appliquée par les autorités locales ainsi que par les services douaniers opérant aux frontières du pays. L’objectif premier est de préserver les ressources vitales du pays et de contrer toute menace potentielle de pénurie alimentaire sur le marché domestique.
Face à cette annonce, les citoyens guinéens se préparent à des ajustements potentiels dans leurs habitudes alimentaires alors que le gouvernement met en place des mesures visant à atténuer les effets de cette décision sur la population. Cette interdiction de l’exportation, bien que temporaire, soulève des questions quant à l’impact économique à court terme et à la manière dont elle pourrait façonner la politique alimentaire du pays à l’avenir.
Abdoul Chaolis Diallo