Le mouvement syndical guinéen s’est fermement opposé aux récentes décisions gouvernementales concernant le retrait des licences de médias privés, qualifiant cette action de violation flagrante du Code du travail. Dans un communiqué, les syndicats ont exigé la restitution immédiate des agréments.
Le 22 mai 2024, le ministère de l’Information et de la Communication de Guinée a annoncé le retrait des agréments de plusieurs radios et télévisions privées, provoquant une vive réaction du mouvement syndical. Celui-ci a déclaré avoir suivi cette décision avec « la plus profonde émotion », soulignant ses répercussions sociales et humanitaires potentiellement dramatiques.
Les syndicats guinéens dénoncent une atteinte grave au droit des citoyens à s’exprimer et à être informés, y voyant une violation inadmissible de la charte de la transition et des engagements internationaux de la République de Guinée. Ils soulignent que cette décision entraîne la suppression de près d’un millier d’emplois, plongeant de nombreux travailleurs et leurs familles dans l’incertitude.
Les syndicats affirment que cette suppression massive d’emplois constitue une violation supplémentaire du Code du travail guinéen. Ils considèrent cette mesure comme une preuve de l’acharnement des autorités contre les médias privés, ce qui représente un risque sérieux pour la paix et la stabilité sociale.
Le mouvement syndical, fidèle à son engagement en faveur du dialogue social, appelle à une concertation permanente pour résoudre les conflits collectifs. Il insiste sur la nécessité de respecter les lois et règlements en vigueur, et exprime son soutien total à la lutte légitime du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) pour défendre les intérêts des journalistes.
En conclusion, les syndicats guinéens exigent du gouvernement la restitution immédiate des licences aux médias affectés, afin d’éviter une nouvelle crise sociale aux conséquences imprévisibles pour le pays.
Amadou Diallo