La sécurité des citoyens et la protection de leurs biens sont désormais érigées en priorités indiscutables par les forces de défense et de sécurité de Kankan, soutenues par des unités militaires dépêchées par le gouvernement central. Cette détermination a pris une nouvelle dimension ce jeudi 30 mai 2024, avec la présentation publique de six présumés malfaiteurs, parmi lesquels figure un militaire, une situation qui soulève de nombreuses questions sur l’intégrité des forces armées.
Sous l’œil attentif du procureur de la République près le tribunal de première instance et du préfet de Kankan, ces individus ont été exhibés à la presse, symbolisant ainsi la volonté des autorités de transparence et de fermeté. Parmi eux, des noms désormais tristement célèbres : Djiba Koita alias « Navigator », le soldat de deuxième classe Bangaly Bérété, Issa Kanté alias « Magazine », Bangaly Condé alias « Papillon », Laye Kanikouma Doumbouya alias « Papa » et Moussa Konaté alias « Bob ». Armés de deux armes de guerre, de munitions et de fausse monnaie, ils opéraient dans les villes de Kankan, Siguiri et N’zérékoré, rendant leur menace d’autant plus inquiétante.
Le procureur Marwane Baldé n’a pas mâché ses mots en exprimant sa consternation face à l’implication de militaires dans ces actes criminels, soulignant le caractère particulièrement préoccupant de ce phénomène à Kankan. Il a promis des sanctions sévères, affirmant avec force que les militaires impliqués dans de tels actes criminels seront confrontés à des peines beaucoup plus lourdes que les civils. « Un homme en uniforme est censé protéger la société. Sa participation à des infractions pénales est extrêmement grave. La répression sera triplement sévère pour un militaire impliqué », a-t-il martelé.
Ces déclarations illustrent une volonté claire de rétablir l’ordre et de restaurer la confiance du public dans les institutions. La présence de militaires parmi les suspects ne fait qu’accentuer la nécessité d’une vigilance accrue et d’une révision profonde des mécanismes de contrôle au sein des forces armées. La communauté de Kankan, comme beaucoup d’autres en Guinée, espère que ces mesures contribueront à endiguer la criminalité et à garantir la sécurité de tous.
Algassimou L Diallo