Dans un acte sans précédent, les Enseignants Contractuels de la zone spéciale de Conakry ont lancé un appel vibrant pour exiger leur intégration dans la fonction publique, sans condition préalable. Cet appel, émanant d’une déclaration conjointe, met en lumière les frustrations accumulées face au non-respect répété des accords précédents et à la marginalisation persistante de cette catégorie d’enseignants.
Les motifs de cette déclaration sont multiples et cristallisent les revendications des enseignants contractuels. Tout d’abord, ils dénoncent le non-respect du protocole d’accord conclu en octobre 2023 entre le gouvernement et le mouvement syndical. Ce manquement, ajouté à l’absence de fusion des listes de tous les enseignants contractuels de Guinée et au défaut de redéploiement des enseignants de la zone spéciale de Conakry, alimente le sentiment d’exclusion et de désillusion parmi ces professionnels de l’éducation.
Une attention particulière est également portée à ce qui est qualifié de « protocole d’accord additionnel », perçu comme un mécanisme d’exclusion délibérée des enseignants contractuels de Conakry. La déclaration fait écho à une récente annonce de la Coordination des Enseignants Contractuels Communautaires, dénoncée comme une trahison envers les enseignants de Conakry et leurs représentants syndicaux légitimes.
Les revendications des enseignants contractuels de Conakry sont claires et précises. Ils réclament avant tout l’application scrupuleuse du protocole d’accord signé en octobre 2023, notamment en ce qui concerne le redéploiement des enseignants contractuels dans la région de Conakry. De plus, ils exigent l’engagement de tous les enseignants contractuels de cette zone dans la fonction publique, sans aucune forme de condition préalable.
Une autre demande importante formulée dans cette déclaration concerne l’exclusion des syndicats fantômes de l’éducation et de la Coordination des Enseignants Contractuels Communautaires de toutes les négociations impliquant les enseignants contractuels de Conakry. Ces structures sont accusées de tirer profit de la situation précaire des contractuels depuis plusieurs années, en collusion avec certains membres de la Coordination des Enseignants Contractuels Communautaires.
Enfin, la déclaration précise que le seul syndicat légitime habilité à représenter les enseignants contractuels de Conakry lors des négociations est le SLECG dirigé par le Camarade ABOUBACAR SOUMAH.
Cette déclaration ne se limite pas à une simple manifestation de désaccord, elle annonce également la détermination des enseignants contractuels à prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer les syndicats fantômes et les individus corrompus tentant de saboter ce processus. Elle met également en lumière l’urgence d’une intervention des plus hautes autorités guinéennes, invitées à se saisir de cette situation spécifique à Conakry, souvent négligée par certains cadres du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation ainsi que par certaines structures syndicales.
Alpha Amadou Diallo