Ce jour de grève illimitée, déclenché par les syndicats, a été largement suivi à travers la commune de Matoto, comme l’a constaté un de nos reporters de lindependant.org sur le terrain.
De Dabondy à Gbessia, en passant par Yimbayah, Tannerie Matoto, Kissosso et Sangoyah Entag, le mot d’ordre a été respecté à la lettre. Les rues sont désertes, les véhicules immobilisés, et même sur l’autoroute fidèle Castro, la circulation est au point mort. Les commerces sont fermés, les boutiques et magasins barricadés, les stations-service désertes. Seul le marché de légumes de Matoto semble animé, avec des femmes venant parfois de communes voisines pour s’approvisionner.
À la gare routière de Matoto, seuls quelques conducteurs de motos-taxis osent travailler, arguant que leurs chefs ne les avaient pas informés de la grève.
Cette grève, initiée par le mouvement syndical guinéen, vise à exiger plusieurs revendications cruciales. En tête de liste, la libération immédiate de Sekou Jamal Pendessa du Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG), ainsi que la cessation des brouillages des médias et une révision à la baisse des prix des produits de grande consommation.
Fatimatou Diallo