Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) a franchi un pas décisif en déposant, le vendredi 17 janvier 2025, une plainte contre X auprès du Tribunal de Première Instance de Dixinn. L’objet de cette démarche judiciaire est la mise en lumière des menaces de mort et des disparitions forcées qui frappent ses membres, créant un climat de terreur qui menace la sécurité des activistes dans le pays.
Dans la plainte déposée, les avocats du FFSG citent des faits précis qui témoignent de l’urgence de la situation. « Nous avons l’honneur de porter plainte contre X pour menace de disparition forcée, des faits prévus et punis par les articles 225 et 282 du Code pénal guinéen », peut-on lire dans le document consulté par Guinée360. Cette plainte ne se contente pas de dénoncer les faits, elle appelle à une enquête approfondie pour identifier les responsables et leurs complices, afin que justice soit rendue.
Cette action judiciaire intervient après une alerte lancée le 11 janvier 2025 par le FFSG, qui faisait état de faits de surveillance et d’intimidation à l’encontre de ses membres, tant sur leurs lieux de travail que dans leurs domiciles. Le climat de peur engendré par ces actes de harcèlement met en péril le rôle fondamental de la société civile dans la préservation de la démocratie et des libertés publiques en Guinée.
La plainte déposée par le FFSG s’inscrit dans un contexte où les tensions politiques et sociales atteignent un sommet inquiétant. En déposant cette plainte, le Forum des Forces Sociales entend non seulement défendre ses membres, mais également rappeler l’impératif de protéger ceux qui, dans un pays en proie à l’instabilité, s’engagent pour la justice et les droits humains. C’est désormais au tribunal de prendre toute la mesure de ces accusations, et de faire en sorte que la lumière soit faite sur ces actes graves.
Saliou Keita