Dans un décret diffusé ce mercredi 30 octobre 2024, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, impose de nouvelles règles strictes pour les voyages des membres du gouvernement et des hauts cadres de l’État. Ces directives, qui précisent les classes de voyage, les durées de mission et les indemnités journalières, visent à optimiser les ressources publiques et à renforcer le contrôle des déplacements officiels à l’étranger.
Permissions et autorisations de déplacement
Le décret, articulé en quatre chapitres, indique que tout voyage à l’étranger doit désormais être validé par les autorités compétentes de chaque département, ou dans certains cas, par la présidence de la République elle-même. Ces règles s’appliquent aux membres du gouvernement, aux hauts responsables de la hiérarchie militaire, et aux cadres des institutions publiques.
Chapitre I : Cadre général des missions
Les nouvelles dispositions couvrent les conditions de déplacement pour les missions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire. Ce texte définit également les catégories des bénéficiaires des indemnités journalières, en excluant cependant les présidents des institutions républicaines, soumis à un régime particulier. La haute hiérarchie militaire comprend notamment les chefs d’état-major des armées de Terre, Air, et Mer, ainsi que les commandants en chef de la gendarmerie nationale et d’autres hauts officiers.
Chapitre II : Missions sur le territoire national
Les membres du gouvernement, ainsi que les autres hauts cadres en mission officielle dans une localité autre que leur lieu de résidence administrative, bénéficieront d’indemnités de mission spécifiques. Cependant, les déplacements courants liés aux activités quotidiennes des services publics, comme les tournées de chantier, sont exclus des compensations. Les missions éligibles à ces indemnités devront être expressément autorisées par des autorités telles que le président de la République, le Premier ministre, ou encore les préfets et gouverneurs de régions.
Chapitre III : Missions à l’étranger
Les missions à l’étranger pour les membres du gouvernement nécessiteront l’approbation du président de la République, après avis du Premier ministre. Quant aux missions des autres hauts cadres et agents d’État, elles seront soumises à l’accord du Premier ministre ou d’un représentant délégué, sous réserve d’une justification attestant de la nécessité de la mission. Les déplacements internationaux pour le personnel de la présidence seront supervisés par le ministre secrétaire général de la présidence.
Les missions à l’étranger des instances exécutives et des autorités administratives indépendantes doivent également recevoir l’approbation de la présidence, sur avis de leurs conseils respectifs. En ce qui concerne la haute hiérarchie militaire, toute mission hors du territoire nécessitera l’autorisation du ministre de la Défense.
Avec cette nouvelle réglementation, le président Doumbouya entend renforcer le contrôle et l’efficacité des déplacements des représentants de l’État à l’étranger, en clarifiant le cadre d’octroi des indemnités et des durées de mission pour un usage optimisé des ressources publiques.
Saliou Keita