Lors de l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel, Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce sous Alpha Condé, a pris la parole pour répondre aux récentes déclarations de Monseigneur Vincent Coulibaly, archevêque de Conakry. Ce dernier, lors de la fête de l’Assomption, avait appelé à mettre un terme aux manifestations en Guinée, affirmant que « les manifestations de rues ne règlent pas les problèmes. C’est avec le consensus, l’échange, le dialogue que nous pouvons réussir à résoudre nos problèmes. […] Depuis que ces manifestations ont commencé, elles ont engendré d’énormes dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Cela doit s’arrêter. »
Dans une réponse mesurée, Marc Yombouno a reconnu la légitimité de cet appel à la fin des manifestations, tout en rappelant que celles-ci n’ont jamais été envisagées pour provoquer des violences ou des destructions. « La manifestation, comme le stipulent les textes de loi, est un moyen d’exprimer une préoccupation, de dénoncer ou de réagir contre une situation. Malheureusement, certaines circonstances conduisent à des violences des deux côtés. Ce n’est pas ce que nous souhaitons », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que l’intention première des manifestations reste l’expression d’une voix citoyenne face aux injustices.
Cependant, Yombouno n’a pas manqué de rappeler aux autorités religieuses qu’il est de leur devoir non seulement de critiquer les forces sociales, mais aussi d’exercer une pression sur le gouvernement pour éviter les actions qui mènent à de telles manifestations. Il a souligné que les leaders religieux ont un rôle crucial à jouer en encourageant le gouvernement à respecter les normes d’une nation démocratique et à agir dans l’intérêt de tous les citoyens.
En conclusion, Marc Yombouno a lancé un appel à l’unité des responsables religieux de toutes confessions pour promouvoir un dialogue inclusif. Un dialogue qui, selon lui, est essentiel pour rétablir l’ordre constitutionnel en Guinée d’ici le 31 décembre 2024. « Un religieux ne doit pas avoir peur, il n’a que Dieu comme boussole », a-t-il affirmé avec force, incitant les leaders religieux à s’impliquer davantage dans la résolution de la crise guinéenne.
Dans une période où la Guinée est à la croisée des chemins, cet appel au dialogue inclusif et à l’action collective de Marc Yombouno pourrait bien être une lueur d’espoir pour un avenir plus stable et pacifié.
Aziz Camara