À l’occasion du 66e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, devrait s’adresser à la nation, comme le veut la tradition. Mais au-delà des célébrations, une question cruciale retient l’attention : le respect des engagements pris concernant le retour à l’ordre constitutionnel et la promesse de non-candidature des membres du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), du gouvernement et des autres institutions de la transition.
Ces engagements, négociés avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autres partenaires internationaux, seront-ils réaffirmés par le chef de la junte ? Le doute plane. Ces dernières semaines, les déclarations des proches du pouvoir et des hauts responsables de l’État ont semé le trouble quant à la volonté du général de maintenir le cap.
Le général Doumbouya se laissera-t-il influencer par ceux qui, en coulisses, semblent prôner un virage contraire aux engagements pris ? La question divise les observateurs, mais pour beaucoup, le respect de la parole donnée reste essentiel à la stabilité du pays. En se conformant à ces promesses, le général contribuerait à préserver le tissu social guinéen, évitant ainsi de nouvelles crises politiques aux conséquences dramatiques.
Alors que son discours est attendu avec impatience, certains se demandent si le président de la transition abordera réellement ces enjeux ou s’il préfèrera les esquiver, reportant à plus tard une clarification sur ses intentions. Pour d’autres, ce moment serait opportun pour jauger les réactions du peuple face à une éventuelle candidature du général.
Le discours de ce 66e anniversaire revêt donc une importance particulière. Il marquera peut-être un tournant dans la transition politique guinéenne.
Abdoul C Diallo