Bah Oury et son équipe ministérielle ont suivi les traces de leurs prédécesseurs le week-end dernier en se rendant à Kalako, le bastion des forces spéciales qui ont mené l’assaut décisif contre le régime d’Alpha Condé.
Cette tradition, chère aux militaires au pouvoir, était autrefois hautement médiatisée. Cependant, au fil du temps et face aux résultats mitigés, elle a perdu de son éclat, semblant désormais peu intéresser une population de plus en plus sceptique, privilégiant le pragmatisme à l’optimisme béat. « Voir pour croire » semble être la devise, plutôt que de se fier aux annonces officielles.
Ce mimétisme parfait des actions passées soulève l’espoir que cette nouvelle équipe gouvernementale sera mieux préparée à relever les défis à venir. Il est crucial de prendre conscience qu’il ne faut pas asservir le peuple mais le servir, même si une certaine élite semble jouir d’une impunité bien installée.
Éviter les querelles de pouvoir et les luttes intestines est également primordial. Sur ce point, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure, malgré cette escapade à Kalako. En effet, peu importent les retrouvailles dans ce lieu symbolique, l’essentiel réside dans la capacité du nouveau gouvernement à s’attaquer aux problèmes de manière efficace et constructive.
David Bonnajèdjè