Dans un dénouement prévisible au vu du contexte de crise et de division qui prévalait au sein de l’équipe gouvernementale guinéenne, la dissolution de ce dernier reste entourée de mystères quant à ses véritables motifs. Cette situation a été rapidement interprétée par des activistes de la société civile, Abdoul Sacko et Mamadou Kaly Diallo, comme le résultat inévitable de l’incompétence et des résultats négatifs accumulés.
« La décision de dissoudre ce gouvernement en dit long. Il est temps que tous ceux qui avaient des comptes gelés, des gardes du corps, des aides de camp, rejoignent les unités sans délai. Cela démontre suffisamment l’incompétence et les résultats négatifs. Aujourd’hui, les citoyens guinéens font face à des difficultés, et cela, bien sûr, quand on voit des diables avec des queues », a souligné Mamadou Kaly Diallo, soulignant la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Abdoul Sacko, du forum des forces sociales de Guinée, a appelé la population à la retenue pour éviter de tomber dans des pièges. « J’invite les Guinéens à la retenue et à la responsabilité pour ne pas tomber dans les pièges », a-t-il déclaré. Il a également préconisé une transition vers une mission définie, décrivant un gouvernement de transition comme une barrière nécessaire pour sortir de la crise actuelle et revenir à une situation plus normale.
Les regards se tournent désormais vers le président de la transition, qui est appelé à respecter son discours du 5 septembre, un engagement qui semble avoir été totalement oublié selon ces activistes de la société civile. La Guinée se trouve à un tournant décisif, où la priorité absolue est de rétablir l’ordre constitutionnel pour répondre aux aspirations de la population.
Alpha Amadou Diallo